jeudi 27 novembre 2008

Les anarchistes, le Free State Project et «Tax me more»

Qu'on le veuille ou pas, les libertariens ont tous un fond anarchique. Certaines personnes comme moi n'ont pas nécessairement le guts de défier les hommes de loi même si nous ne contrevenons à aucune loi. Depuis quelques temps, je constate dans de multiples blogs et podcasts qu'un mouvement anarcho-pacifiste est en pleine émergence aux États-Unis, particulièrement au New Hampshire où le FreeStateProject attire de plus en plus d'attention avec la diffusion de FreeTalkLive.

Au Québec, les anarchistes que nous connaissons sont surtout anti-capitalistes et voient en le gouvernement une sorte de complot capitaliste visant à appauvrir les pauvres et enrichir les riches. C'est principalement cette image que j'ai dû déconstruire dans ma tête. Les anarchistes libertariens quant à eux posent des gestes de désobéissance civile visant à promouvoir la vie, les droits individuels et la liberté. La plupart d'entre eux n'hésiteront pas à affronter les policiers à l'aide d'une caméra de façon totalement pacifique. Chaque jour qui passe, je me remet en question et je remet en question mes choix. Chaque jour jaillit une petite étincelle d'espoir qu'un jour, le Québec pourrait être un état plus libre et moins imposé. D'ailleurs à cet effet, les contribuables de New Hampshire ne paie aucun impôt sur le revenu au niveau de l'État et tellement peu de taxes que le Gouverneur a mis sur pied un compte spécial «tax me more» où les gens qui veulent payer plus d'impôts peuvent faire des contributions volontaires par chèques à l'État via ce compte. Tout simplement incroyable!

Bref, je commence à considérer de poser certains gestes de désobéissance civile moi-même. Rien de très grave mais qui porteront leur lot de signification pour moi.

mercredi 26 novembre 2008

La course au pouvoir

Le débat de ce soir aura un effet sur le taux de participation et sur le vote comme tel. Les libéraux risquent de perdre quelques points dans les sondages ce qui risque de profiter au PQ et à l'ADQ.
Par contre, une remontée du PQ dans les sondages pourraient être bénéfique pour les libéraux le jour du vote.On pourrait potentiellement assisté à une course pour un gouvernement minoritaire. Devant la possibilité de revoir le PQ au pouvoir, les adéquistes mous, dont le vote est volatile sur la simple base des informations qu'ils reçoivent par TVA et RDI, pourraient avoir envie de voter PLQ.

J'imagine que le futur me donnera raison!

Retour sur le débat

Les débats et les entrevues me rappellent combien les médias québécois diluent et manipulent les messages lors des campagnes électorales. Je me suis rappeler ce soir combien il est difficile de garder un jugement libre dans cette marre d'informations et d'actualités qui nous inonde. Même moi, qui est hautement sensibilisé au spins médiatiques, j'ai vécu dernièrement des moments de doute.

Voici mon analyse du débat:

J'ai reconnu en Jean Charest l'homme arrogant de l'Assemblée nationale, celui qui n'est pas capable de répondre aux questions parce que son gouvernement n'a présenté aucune action concrète pour aider le Québec. Assis sur ses deux mains, Charest s'est gonflé une cote de popularité sans précédent qui l'a convaincu de partir en élections par opportunisme pur et simple. D'ailleurs, il a fait preuve d'une malhonnêteté incroyable. Par exemple, après avoir entendu Dumont et Marois dire qu'ils parleraient de consitution APRÈS la crise financière, Charest a continué de marteler qu'il était irresponsable de parler de constitution PENDANT la crise. Il a martelé ce message jusqu'à son point de presse après le débat.

Pauline Marois a su insufler un vent de fraîcheur lors du débat. Sa fougue et son applomb ont apporté un dynamisme incroyable aux échanges. Même si certains parlent de cafouillage, je préfère penser que c'était beaucoup plus intéressant que André Boisclair en 2007. Mme Marois a perdu de son précieux temps à se défendre et à accuser Charest d'avoir mal assuré la continuité des programmes et réformes mises à en place par les péquistes avant 2003 plutôt qu'aller de l'avant avec des questions pertinentes. Ses questions sombraient un peu trop dans le quétaine et dans l'inutile. Bref, du vrai populisme!!

Mario Dumont s'est montré à la hauteur d'un homme premier ministrable. Il s'est présenté à la table sans aucune note ce qui démontre chez une aptitude à improviser un discours qui se tient debout. Il a rappellé les principaux engagements de son parti à réformer les principaux ministères de l'État et à défendre les familles et la classe moyenne. Il aurait mérité d'être plus précis lors de ses réponses concernant les 2 milliards de coupures. Il aurait tout simplement pu dire que ces 2 milliards seraient récupérés à même les économies créer par l'allégement des structures bureaucratiques et des programmes en respect des conventions collectives ce qui a d'ailleurs toujours été la prétention de l'ADQ. Mario aurait aussi dû remémorer aux téléspectateurs qu'il est économiste de formation lorsque Stephane Bureau leur a dit : «Je ne vous demande pas devenir des économistes mais...».

Bref, pour moi, sur le fonds, Mario Dumont remporte haut la main le débat. Sur la forme, il est ex-aequo avec Pauline Marois. Jean Charest est le grand perdant.

mardi 25 novembre 2008

Les femmes au gros derrière sont les plus sexy

Les récentes crises d'urticaire de Mario Dumont concernant la Caisse de dépôts et de placements m'ont sérieusement ébranlé. J'ai toujours eu l'ADQ tatouée sur le coeur pour diverses raisons, mais depuis que je laisse le libertarien qui pratique l'objectivité relative prendre le dessus, mes convictions sont ébranlées. Ma confiance envers la politique s'effrite et les médias me tappent plus que jamais sur les rognons.

J'écoutais un vieil épisode de Free Talk Live qui parlait des élections américaines. Les animateurs suggéraient de pratiquer la désobéissance civile lors du vote pour protester contre l'étatisme. Excluant d'emblée l'idée de ne pas voter, les animateurs suggère de pratiquer cette désobéissance en votant pour un tiers parti.

J'ai passé dans ma tête tous les tiers partis. En aucun cas, je ne se serais prêt à voter pour des partis encore pire que l'ADQ. J'ai par contre eu une espèce d'illumination. J'ai pensé à ce seul et unique Parti qui milite contre l'intervention de l'État et de la police dans la vie privée. Un Parti qui est d'accord avec la notion de consentement personnel. Un Parti qui reconnait qu'un individu est en mesure de prendre des décisions pour lui-même en toute connaissance de cause.

Je me suis empressé d'aller voir sur Internet pour connaître le nom du candidat dans ma circonscription. Quelle déception! Le Bloc Pot ne présente aucun candidat à cette élection.

Ça m'a permis toutefois de connaître un nouveau Parti dont le nom est à chier: Le Parti durable du Québec. On ne parle pas d'environnement ici! Le PDQ se présente comme «un parti de centre. Il vise la décentralisation des pouvoirs, l’encouragement de l’entrepreneuriat et la mise en place de mesures sociales qui visent à éradiquer des problèmes de notre société.» L'idée est bonne, mais ça revient aux mêmes 3 grands partis.

Il ne me reste qu'un candidat indépendant qui propose le slogan «Les femmes au gros derrière sont les plus sexy»! Il propose notamment de cesser l'interventionnisme de l'État dans les fantasmes des hommes. Il parle de médias, il parle de moralité, il parle de haine étatique.. Bref, il a tout pour me séduire ce cher José Breton!

Je vais aller voter par anticipation. J'ignore encore pour qui de Jean-François Gosselin de l'ADQ ou pour José Breton je vais voter!

dimanche 23 novembre 2008

L'égalité des sexes vu par un socialiste «libre»

Bien que je déteste profondément le titre de son blogue et sa pensée socialiste, je dois avouer que Louis-Philippe Lafontaine et moi nous rejoignons sur la question de l'égalité des sexes. Pour votre bénéfice, chers lecteurs, je vous conseille de lire les articles suivants sur le blogue L'électron libre (j'ai le goût de vomir!!).

Pourquoi je ne voterai jamais Québec Solidaire
Le discours revanchard des féministes
Sexisme: deux poids, deux mesures
La galanterie incompatible avec l’égalité des sexes?
L’interdit

Légiférer l'égalité des sexes est une idée absolument farfelue puisqu'elle constitue une obligation de se conformer à une pensée unique plutôt qu'à une représentativité sociale. C'est d'ailleurs ce que Jean Charest souhaite faire s'il est réélu en obligeant TOUTES les sociétés d'état à adopter des conseils d'administration paritaires.

Ma réaction au passage de Mario Dumont à Dieu Merci!

«Je vais vous le dire pourquoi mes adversaires gagnent toujours. Ils achètent les arbitres..»

Un passage rempli de vérité.

Ma réaction au passage de Michelle Blanc à Tout le monde en parle

Il y a quelques minutes, j'ai regardé Michelle Blanc parler de sa transformation physique et psychologique à Tout le monde en parle. Bien que j'ai adoré l'entrevue, je ressors de l'expérience avec un certain mépris envers ces personnes qui pensent tout comprendre des mécanismes de négation et de défense. Je mets probablement la charrue avant les boeufs, mais je ne serai pas en mesure de me tapper une autre journée où j'entendrai des amateurs de psycho-pop-bonbon prêcher la Bonne Nouvelle de la paix intérieure et des col bleus qui rejetent les théories de la puissance du cerveau. À chaque fois, c'est pareil. À chaque fois, il y a la Mireille-je-sais-tout et le Gaétan-ça-se-peut-pas. Mireille comprend ce que c'est puisqu'elle a fait une dépression suite à son divorce et Gaétan lui ne croit pas qu'une personne puisse devenir amnésique ou se fabriquer une «fausse personnalité» pendant aussi longtemps.

À moins d'avoir vécu un grave traumatisme psychologique qui vous a forcé à garder le silence par honte, par culpabilité ou par peur, vous ne pouvez parler en connaissance de cause et surtout pas en nier les effets. À moins d'avoir été dévasté au moment où vous prenez conscience que votre corps s'est joué de vous pendant une partie de votre vie, vous ne pouvez parler en connaissance de cause et surtout pas en nier les effets. Croyez-moi sur parole. Parole d'un gars qui a survécu à 3 ans et demi d'abus sexuels commis par son propre frère. Mais ça, je m'étais juré de ne plus en parler publiquement!

vendredi 21 novembre 2008

De la jurisprudence à saveur libertarienne

Une nouvelle parue hier sur le site de Radio-Canada a attiré mon attention:
Les résidents du quartier Villeneuve de l'arrondissement Beauport à Québec ont gain de cause sur toute la ligne contre Ciment St-Laurent. La Cour suprême confirme que la cimenterie devra les dédommager pour la poussière et le bruit qu'ils ont endurés durant des années.[...] La Cour suprême reconnaît que l'entreprise n'a pas commis de faute au sens de la loi, mais le résultat de ses actions engageait sa responsabilité. Source
Voilà un exemple à suivre pour des milliers de cas qui opposent les industries aux citoyens. La Cour Suprême a reconnu le droit de jouir de sa propriété privée sans subir l'envahissement des industries voisines qui, elles, débordent largement de leur propriété.

Dans un monde idéal et libertarien, les chicanes entre voisins ne se règleront pas par une réglementation inutile des municipalités. Tout d'abord, il existerait des organismes pour la résolution de conflits qui, à l'image des banques ou des compagnies d'assurance, fixerait des tarifs de médiation et s'organiseraient entre eux. Ainsi, le voisin X et le voisin Z ferait appel aux organismes A et B. Le voisin X réclame à son voisin Z d'arrêter de polluer son terrain via son médiateur de l'organisme A et le voisin Z mandate son médiateur de l'organisme B. Si aucune entente n'est trouvée, le litige pourrait aller devant un arbitre qui pourrait être nommé par un consortium d'organismes de résolution de conflits par exemple.

Bref, je salue ce jugement mais pas les 15 années de procédures nécessaires pour y arriver.

lundi 17 novembre 2008

Plagiat gouvernemental

Dernièrement, j'ai énuméré la tonne de publicités du gouvernement auxquelles j'avais été exposées durant une soirée de dimanche. Parmi celles-ci, il y avait une publicité qui portait sur les saines habitudes de vie dans le cadre de la campagne «Au Québec, on aime la vie». J'étais certain d'avoir déjà vu ce vidéo à quelque part sur Internet et il y a quelques minutes tout ça m'est revenu à la mémoire. Constatez par vous-mêmes :

Voici la version originale qui a été publiée le 20 avril 2007. Au moment d'écrire ce billet, le vidéo était 4e plus regardé et 1er mieux coté sur le site Vimeo.


Lip Dub - Flagpole Sitta by Harvey Danger from amandalynferri on Vimeo.

Notez bien ceci:

1) Il y a une fille devant une fenêtre avec un iPod sur les oreilles
2) Le gars qui danse dans le corridor
3) Deux gars et une fille qui jouent au ping-pong
4) Le gars qui recule en chantant
5) Le trip en gang
6) Et on termine le tout avec un bout acapella

Voici la publicité du gouvernement :




Ce qui me dérange là-dedans c'est de constater la paresse avec laquelle les publicitaires ont conçues une publicité de ce genre. Évidemment, comme nos fonctionnaires sont ignorants de ce qui se passe sur le Web à l'extérieur du Québec, comment auraient-ils su? Est-ce que la firme de marketing en question a voulu s'assurer de gagner la soumission en proposant un concept copié d'une idée gratuite?

Autre point qui me fâche, les gouvernements semblent de plus en plus enclin à vouloir restreindre nos libertés pour contrôler Internet en partie à cause des droits d'auteur. Quel message cela envoie-t-il à la population?

jeudi 13 novembre 2008

Un Journal Rouge Canada

Je tiens à offrir mon soutien à l'éditeur d'Un Blogue Bleu Québec qui fait l'objet d'une enquête par le DGE depuis que Tristan Péloquin de La Presse se pète le bretelle d'avoir démasqué un possible adéquiste derrière ce blogue. De mon côté, cette situation soulève plusieurs questionnements dasn mon esprit:

Est-ce qu'un être humain qui travaille pour un parti politique doit taire son idéologie en dehors du 9 à 5? Est-ce qu'un être humain qui est membre d'un parti politique doit taire son idéologie pendant les campagnes électorales? Est-ce qu'un être humain qui travaille pour un parti politique ou qui est membre d'un parti politique peut s'acheter un nom de domaine avec son argent personnel pour y faire la promotion de ses opinions? Est-ce qu'un être humain du Canada a la liberté de s'exprimer? Est-ce qu'une opinion se monnaye?

J'irai plus loin que ça en demandant publiquement si une personne qui a une idéologie de droite a le droit de s'exprimer librement sans devoir étaler sa vie privée dans les médias?

Quand les cols blancs font de l'extorsion

Il y a quelques minutes, je me suis blessé au dos en tombant de ma chaise. La raison? Cet article de Radio-Canada Québec concernant les moyens de pression des cols blancs de la Ville de Québec.
« On va faire ce qu'on a à faire et à partir de ce soir, ils prendront toutes leurs pauses, ils prendront leur heure de dîner et ils ne prendront plus leur voiture pour travailler: la Ville paiera les taxis », explique Jean Gagnon. Ce dernier admet que ces moyens de pression risquent de coûter cher aux contribuables et déplore que le maire Labeaume ait monté la population contre les fonctionnaires municipaux avec des chiffres qu'il dit erronés.Le maire Labeaume n'a pas monté la population contre les fonctionnaires. Le maire Labeaume veut maintenir ses engagements électoraux que les taxes foncières n'augmenteront pas plus que l'inflation. Et avec un taux de satisfaction très élevé, le maire Labeaume bénéficie de tout l'appui nécessaire de la population pour gérer la Ville comme il l'entend.

Obliger la Ville à rembourser des frais de taxis alors que ce n'est pas justifier de le faire, ce ne sont pas des moyens de pression. C'est de l'extorsion. Et j'espère que les fonctionnaires qui iront jusque là se feront menottés. Il y a des maudites limites à accepter que ce genre de méfait soit commis et annoncé publiquement.

dimanche 9 novembre 2008

Ma liste d'épicerie libertarienne [Mise à jour]

Suivant la tendance des groupes de pression durant les campagnes électorales, je vous présente ma liste d'épicerie libertarienne.
  1. Abolition du prix plancher pour la bière
  2. Abolition du plancher pour les produits laitiers
  3. Abolition du plancher pour l'essence
  4. Transférer la mission de la Régie du cinéma du Québec à l'industrie cinématographique.
  5. Abolition du chargement de frais supplémentaires pour payer une facture d'une société publique.
  6. Abolition de la mission des concours publicitaires de la Régie des alcools, des courses et des jeux.
  7. Transfert de la mission des permis d'alcool de la Régie des alcools, des courses et des jeux aux municipalités.
  8. Abolition de la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre.
  9. Abolition de la formule Rand.
  10. Forcer les organismes communautaires à se regrouper pour obtenir des subventions. Contrôler les états financiers de ces groupes et vérifier les compétences de leur personnel.
  11. Abolir l'aide sociale et l'assurance-emploi pour créer un revenu minimal garanti de 10 000$ par personne par année. Réduire les impôts avec les économies.
  12. Création d'une seule déclaration d'impôts administrée par Québec.
  13. Adhésion volontaire au Régime d'assurance-médicaments du Québec et restauration du principe utilisateur-payeur.
  14. Obliger les criminels à payer les coûts de leur détention par un travail rémunéré ou par une saisie des biens obtenus par le crime.
  15. Élections à date fixe tout en gardant les pouvoirs du lieutenant-gouverneur.
On commence avec ça et si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à les laisser en commentaires.

Je bois mon café noir

J'ai commencé à remettre en question ma conception du système économique et politique vers 2005 lorsque plusieurs petits incidents sont arrivés en peu de temps. Dans chacune de ces situations, j'ai senti que je vivais une sorte d'injustice ou une incompréhension crasse. La plus stupides d'entre elles, quoi que la plus révélatrice dans mon cas, est le premier jour où j'ai bu du café noir.

L'histoire se déroule au siège social de mon ancien boulot. La nature de mon travail m'amenait à travailler sur la route à temps plein, sauf dans ce cas particulier où le contrat devait être exécuté dans nos bureaux pendant quelques semaines. Chaque matin, je prenais mes deux cafés avec un nuage de lait tout comme mes trois autres madames collègues.

Un après-midi, je suis convoqué au bureau du PDG.

- Je fournis le café, les filtres et les tasses, mais le lait est à la charge des employés...
- Ah, je ne savais pas. J'ai pas l'habitude de travailler souvent ici et j'en ai jamais entendu parler d'ailleurs même quand je venais travailler une journée ou deux. Combien ça coûte et comment on s'arrange?
- J'ai rien à voir avec cela, vous devez vous organiser entre vous autres. Ce sont les filles qui s'occupent de l'acheter vu qu'elles passent devant le dépanneur entre le métro et le bureau.
- Dois-je comprendre qu'elles font passer leur message par toi?
- C'est à peu près ça.

Je sors du bureau et je donne 10$ à l'adjointe du boss en lui disant que c'est ma contribution pour le lait jusqu'à ce qu'elle juge qu'une autre contribution volontaire soit nécessaire.

Le lendemain, le vice-président me convoque dans son bureau.

- Martine est venue me voir il y a quelques minutes (NDLR: Martine, environ 45 ans, est la conjointe de l'adjointe). Elle m'a dit que tu as décidé de contribuer pour le lait mais que tu ne t'es pas offert pour aller le chercher. Elles m'ont demandé de pondre une politique pour l'achat du lait.
- Tab#$@%k, Je me tappe 1h15 de char matin et soir pour 35km de voiture!! C'est grâce aux contrats que j'exécute qu'elle peut se négocier un salaire bien au-delà de ses compétences.. Merde, elle habite à deux stations de métro et elle passe devant un dépanneur. En plus, la plupart du temps, à part pour ce contrat, je sais ne le sais que la veille quand je passerai au bureau.
- Je le sais. Pourquoi tu penses que je bois mon café noir maintenant?

J'ai vu cet air de résignation dans ses yeux. Le boss achète la paix avec ses employés sur une question où il est tellement facile de s'entendre. Quelques minutes plus tard, je sors du bureau du VP pour aller au bureau de l'adjointe du PDG. Mes trois collègues sont là à parler à voix basse (NDLR: probablement que Martine était en train de briefing de sa réunion avec le VP).

- Désolé de vous déranger. J'ai rencontré Danny qui m'a fait part de la problématique pour l'achat du lait. Je lui ai suggéré une solution qu'il a accepté et qui ne nécessitera pas de remuer ciel et terre.
- Ah oui? dit Martine l'air suspicieuse.
- Oui. J'ai décidé de ne plus mettre de lait dans mon café puisqu'il semble que des femmes de votre âge ne soit pas en mesure de s'entendre avec un p'tit jeune comme moi sur une question aussi stupide que l'achat du lait, dis-je en haussant le ton.
- Ben c'est pas ça, dit l'adjointe
- Ma décision est prise et comme ça tout va fonctioner comme avant que je vienne travailler ici sur un contrat qui permettra de payer vos salaires pendant les 2 prochains mois pendant que vous perdez votre temps à chuchotter dans le dos de tout le monde.
- ...mots de protestation tout en continuant mon speech..
- Je ne sais pas si ça paraît mais ce matin c'est le bout de la marde. Je m'attends à ce que mon 10$ soit sur mon bureau d'ici la fin de l'après-midi pis je ne veux plus en entendre parler. Suis-je assez clair?
- Ben ouais, dit l'adjointe
- Oui, dit la plus tranquille pendant que Martine babounait dans son coin.

Je suis retourné à mon bureau en fermant la porte. Le téléphone sonne. Un appel interne. Je réponds. C'était le VP qui m'appellait pour me féliciter de mon intervention très convaincante.

Depuis ce temps, je bois mon café noir et le plus corsé possible!

Hommage au pacifisme de Québec Solidaire

Du 22 au 24 avril 2005 à l'Université de Montréal se tenait un congrès sur la condition masculine. «Paroles d'hommes» avait pour but de valoriser le rôle des pères et des hommes dans la société en plus de fournir quelques pistes de solutions à évaluer concernant les problèmes sociaux spécifiques aux hommes.

Durant le colloque, les hommes et femmes qui participaient à l'événement furent attaqué par des une dizaine de militants féministes qui voulait l'annulation de l'événement: pancartes et slogans haineux étaient au rendez-vous. Comme l'attaque avait été annoncée à l'avance sur Internet, les participants du Congrès ont pu être escorté par quatre agents de sécurité de l'Université. Les manifestations se sont poursuivies durant la fin de semaine sans perturber les activités du Congrès.

Le site Internet qui avait largement contribué à publiciser les manifestations durant le Colloque était celui du Parti Option Citoyenne alors sous le chefferie de Madame Françoise David. Cette même Françoise David, alors Présidente de la Fédération de femmes du Québec, avait forcé le candidat péquiste Claudel Toussaint à se retirer de l'élection partielle de Mercier en 2001 en l'accusant de banaliser la violence conjugale parce qu'il avait signé un 810 (obligation de garder la paix) après avoir été accusé puis libéré d'accusations de voies de fait sur son ex-conjointe. Plus tard, Mme David avait dû retirer ses paroles et s'excuser à Claudel Toussaint pour la campagne diffamatoire qu'elle avait fait à son endroit.

Aujourd'hui, Françoise David est co-chef de Québec Solidaire, parti politique né de la fusion entre Option citoyenne et l'Union de forces progressistes. Selon la Déclaration de principes de Québec Solidaire, le Parti se définit comme ceci: «Nous sommes également pacifistes, puisqu’aucune tradition, aucune religion, aucune idéologie, aucun système économique ou politique ne justifient la discrimination ou la violence envers les personnes et les peuples.» Bref, cela démontre toutes les contradictions dont est empreinte QS qui se prétend anti-capitaliste et féministe, deux idéologies qui imposent la disparition de leurs opposés pour survivre!


Je vous suggère de lire l'éditorial suivant qui démontrer à quel point les mouvements et idéologies de gauche sont violents et illogiques.
Éditorial de Mario Roy: «La sinistre montée de l'intolérance»
Image trouvée sur le site www.garscontent.com

mercredi 5 novembre 2008

La formule Rand

Je l'ai sur le cœur depuis longtemps. J'ai été forcé à payer des cotisations syndicales pendant près de deux ans sans jamais en avoir été membre du syndicat, tout ça pour une décision datant du 29 janvier 1946. Oui! Oui! Vous avez bien lu. Il y a 62 ans!

Un brin d'histoire

L'histoire se déroule en 1943 alors que les 17000 employés de Ford étaient en grève illégale depuis deux années afin d'obtenir la reconnaissance syndicale. Les deux parties acceptent d'avoir recours à un arbitrage exécutoire pour régler leur conflit. C'est le juge Ivan Rand de la Cour Suprême du Canada qui est en charge du dossier.

Dans sa décision du 29 janvier 1946, Rand rejète la demande de reconnaissance syndicale des employés et instaure un système d'amendes qui seraient prélevées à même les cotisations syndicales des employés en cas de grève illégale. Il ordonne donc à l'employeur de procéder aux prélèvements à la source des cotisations de tous les employés de l'unité de négociation. Rand considère ainsi que tous les employés bénéficient des conditions négociées par l'unité et estime qu'il est raisonnable que ceux-ci paient des cotisations même s'ils ne sont pas obligé d'adhérer au syndicat.

Autrement dit, une unité de négociation est reconnue lorsque 50%+1 des employés d'une usine/entreprise/métier/ profession/service sont en faveur d'être représenté par un syndicat pour négocier collectivement leurs conditions de travail. Pour une usine de 100 employés, 51 personnes veulent être représentées par un syndicat et en deviennent membres. Les 49 autres non membres font tout de même partie de l'unité de négociation et bénéficient des conditions négociées par le syndicat. Donc, selon Rand, les 100 employés doivent payer des cotisations.

Cet arbitrage fut d'abord reconnu par le gouvernement du Canada qui s'en inspira pour créer la Loi sur les relations industrielles et sur les enquêtes visant les différends au travail qui créa le cadre juridique des relations de travail jusqu'en 1977 où la formule Rand fait partie du Code du travail. Merci au Ministre du Travail Pierre-Marc Johnson sous René Lévesque!!!

C'est quoi le problème?

En généralisant l'application de la formule Rand à toute l'unité de négociation, le gouvernement a offert sur un plateau d'argent l'autonomie et la stabilité financière nécessaires aux syndicats pour devenir les grandes puissances que l'on connaît aujourd'hui. Les grandes centrales ont désormais de grandes tours à bureaux, elles investissent de l'argent qu'elles ont volé légalement aux honnêtes travailleurs et elles utilisent leur influence pour se mêler des débats politiques.

À bien des égards, elles sont devenues une nuisance au développement économique et à la productivité du Québec en valorisant l'ancienneté plutôt que la compétence.

La solution


Il est aberrant de constater qu'une décision vieille de 62 ans fasse office de Loi quant à l'organisation du travail. Les parlementaires du gouvernement Lévesque ont choisi la solution facile pour faire taire la violence des syndiqués-terroristes et ça paraît. Dans un contexte d'hyper-compétitivité des entreprises et de mondialisation, l'idéal serait d'abolir toutes les lois qui régissent le travail et de favoriser la négociation volontaire entre les parties. Impossible pour l'instant sans mettre tout le système par terre.

Dans l'optique de faire respecter la liberté économique des individus, les dispositions actuelles du Code du travail concernant la formule Rand devraient être abolies. La technologie ayant évoluée, les syndicats sont en mesure de faire les prélèvements à la source eux-mêmes pour leurs membres. Les non-membres du syndicat pourraient continuer à travailler même en cas de grève du syndicat et les employés pourront négocier leurs conditions de travail avec leurs employeurs. La menace de voir des employés passer dans le syndicat est un incitatif suffisant à la bonne entente avec les employés non-syndiqués.

Évidemment, l'idée ne plaira pas aux syndicats ou aux gens qui perçoivent toujours une arrogance capitaliste dans le patronnat. Une analyse plus poussée de cette idée démontrerait que tout le monde peut y gagner au change.

lundi 3 novembre 2008

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme

C'est avec cette phrase que mon professeur de chimie en secondaire 5 m'a cassé les oreilles toute l'année. L'énergie ne se perd pas et elle ne se créée pas, elle se transforme, tout simplement. Si on part de là, peut-on parler de création de l'Univers? C'est une question sur laquelle s'est penché le cosmologiste Sean Carroll.

Beyond Belief Partie 1


Beyond Belief Partie 2


Si ça venait qu'à être prouvé, ça signifie la fin des grandes religions telles que nous les connaissons en ce moment. Je me demande comment on pourrait modifier la genèse telle que professer par les prophètes il y a des milliers d'années!