samedi 13 septembre 2008

State of Fear de Michael Crichton

Voilà quelques temps que j'entendais parler de ce roman-pamphlet par les sceptiques du réchauffement climatique. J'avoue humblement que je ne suis pas assez renseigné sur le sujet pour me prononcer toutefois les consensus unanimes de la classe politique, médiatique et universitaire m'ont toujours irrité. Naturellement je suis porter à douter. J'écoute mais je lis très peu sur le sujet et pourtant je devrais à la lumière de ce j'ai lu de State of Fear.

Je lis très peu de romans. Mais j'ai toujours été fasciné par les mystères et les thrillers. State of fear ne fait pas dans la subtilité quant à l'histoire. Premièrement, le résumé du dos nous dévoile toute l'intrigue (dawh!). Deuxièmement, l'intrigue en question est prévisible du début jusqu'à la fin. J'imagine que c'est moi qui a trop vu de films policiers!!

La principale qualité de l'oeuvre de Crichton réside dans sa partie pamphlétaire où, se basant des recherches citant environ 170 sources réelles, il remet en question les grands spins médiatico-politique du réchauffement climatique passant de la fonte des glaciers jusqu'à la disparation des espèces animales. Notez que cette version pamphlétaire n'est pas celle de Crichton lui-même, mais d'un des personnages du livre: l'auteur énonce clairement ses positions sur l'environnement et l'écologie à la fin du roman. Il insiste notamment et précisement sur le fait qu'il faut se méfier de la politicalisation de l'environnement en traçant des parallèles avec la théorie de l'eugénisme qui eut court au début du 20e siècle jusqu'à la deuxième guerre mondiale. La théorie de l'eugénisme, qui n'était «qu'un programme de nature sociale maquillé en théorie scientifique» par les médias et l'élite intellectuelle du monde entier, a fait des millions de morts partout dans le monde.

Les passages qui m'ont le plus marqué sont les paroles d'un universitaire qui enseigne «l'écologie de la pensée». Les passages suivants proviennent de la version française publiée chez Pocket dans la collection Thriller.

« [...] Les nations industrialisées fournissent aux populations sécurité, soins médicaux et confort à des niveaux sans précédent. La durée de vie moyenne a augmenté de cinquante pour cent au cours du dernier siècle. Les gens vivent malgré cela dans une peur abjecte. Ils ont peur des inconnus, des maladies, de la criminalité, de l'environnement. Ils ont peur des maisons dans lesquelles ils vivent, de la nourriture qu'ils mangent, de la technologie qui les entoure. Ils sont terrorisés par ce qu'ils ne peuvent même pas voir: les microbes, les produits chimiques, les additifs, les polluants. Ils sont craintifs, nerveux, déprimés. Plus étonnant encore, ils sont convaincus que l'environnement sur toute la planète est en voie de destruction. [...] » page 548.

«[...] Les nations occidentales jouissent d'une extraordinaire sécurité. La population n'en a pourtant pas le sentiment, à cause de ce complexe politico-juridico-médiatique qui est puissant et stable précisément parce qu'il réunit différentes institutions. Les politiciens ont besoin de la peur pour contrôler la population. Les avocats ont besoin de la violence pour plaider et gagner de l'argent. Les médias ont besoin de rumeurs alarmistes pour captiver leur audience. Ces trois institutions réunies sont si persuasives qu'elles reçoivent l'adhésion du public même si la peur qu'elles institlent est sans aucun fondement.[...]» Page 549

«[...] Elles (les universités) avaient un nouveau rôle à jouer: la création de nouvelles peurs. Les universités d'aujourd'hui sont des fabriques de peur. Elles inventent les nouvelles terreurs, les nouvelles appréhensions sociales, les nouveaux codes restrictifs. Les mots qu'il ne faut pas prononcer. Les pensées qu'il ne faut pas avoir. Elles produisent un flot continu d'appréhensions, de dangers, de terreurs qui seront utilisés par les politiciens, les avocats, les journalistes. La nourriture mauvaise pour la santé, les comportements inacceptables. [...] Ces institutions de savoir ont pris un virage à 180° en une génération. C'est proprement impensable. L'État de peur moderne ne pourrait exister s'il n'était alimenté par les universités. Le mode de pensée néo-stalinien exigé pour entretenir tout cela ne peut s'épanouir que dans un environnement restrictif, à l'abri des regards indiscrets, en toute impunité. [...] » page 553

Si j'endosse ce que j'ai cité plus haut, il faudrait que je me pose la question si c'est intentionnel ou non! Et si c'est intentionnel, est-ce que les gens qui créent ces nouvelles peurs, qui les diffusent ou qui s'en font du capital politique sont conscients des impacts de leur campagne de peurologie sur la population? En tant que libertarien, je pense que c'est à la population elle-même de se réveiller et de faire preuve de discernement. Les politiciens devraient être là pour montrer à la population comment se passer d'eux!

Bref, ce que je retiens de State of fear est que les peurs et les consensus sociaux sont basés en grande partie sur la désinformation. Dans le cas des changements climatiques, on parle souvent d'informations basées sur des données de modélisation invérifiables ou erronnées (Après Katrina, on a annoncé de plus en plus d'ouragans, ce qui s'est avéré faux), des demie-vérités (l'Antarctique se réchauffe.. depuis 6000 ans! Ce n'est donc pas nouveau) ou des informations volontairement connues mais cachées (Bien que les côtes de l'Antartique se réchauffe (depuis 6000 ans), le centre de l'Antarctique se refroidi).

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