mercredi 26 novembre 2008

Retour sur le débat

Les débats et les entrevues me rappellent combien les médias québécois diluent et manipulent les messages lors des campagnes électorales. Je me suis rappeler ce soir combien il est difficile de garder un jugement libre dans cette marre d'informations et d'actualités qui nous inonde. Même moi, qui est hautement sensibilisé au spins médiatiques, j'ai vécu dernièrement des moments de doute.

Voici mon analyse du débat:

J'ai reconnu en Jean Charest l'homme arrogant de l'Assemblée nationale, celui qui n'est pas capable de répondre aux questions parce que son gouvernement n'a présenté aucune action concrète pour aider le Québec. Assis sur ses deux mains, Charest s'est gonflé une cote de popularité sans précédent qui l'a convaincu de partir en élections par opportunisme pur et simple. D'ailleurs, il a fait preuve d'une malhonnêteté incroyable. Par exemple, après avoir entendu Dumont et Marois dire qu'ils parleraient de consitution APRÈS la crise financière, Charest a continué de marteler qu'il était irresponsable de parler de constitution PENDANT la crise. Il a martelé ce message jusqu'à son point de presse après le débat.

Pauline Marois a su insufler un vent de fraîcheur lors du débat. Sa fougue et son applomb ont apporté un dynamisme incroyable aux échanges. Même si certains parlent de cafouillage, je préfère penser que c'était beaucoup plus intéressant que André Boisclair en 2007. Mme Marois a perdu de son précieux temps à se défendre et à accuser Charest d'avoir mal assuré la continuité des programmes et réformes mises à en place par les péquistes avant 2003 plutôt qu'aller de l'avant avec des questions pertinentes. Ses questions sombraient un peu trop dans le quétaine et dans l'inutile. Bref, du vrai populisme!!

Mario Dumont s'est montré à la hauteur d'un homme premier ministrable. Il s'est présenté à la table sans aucune note ce qui démontre chez une aptitude à improviser un discours qui se tient debout. Il a rappellé les principaux engagements de son parti à réformer les principaux ministères de l'État et à défendre les familles et la classe moyenne. Il aurait mérité d'être plus précis lors de ses réponses concernant les 2 milliards de coupures. Il aurait tout simplement pu dire que ces 2 milliards seraient récupérés à même les économies créer par l'allégement des structures bureaucratiques et des programmes en respect des conventions collectives ce qui a d'ailleurs toujours été la prétention de l'ADQ. Mario aurait aussi dû remémorer aux téléspectateurs qu'il est économiste de formation lorsque Stephane Bureau leur a dit : «Je ne vous demande pas devenir des économistes mais...».

Bref, pour moi, sur le fonds, Mario Dumont remporte haut la main le débat. Sur la forme, il est ex-aequo avec Pauline Marois. Jean Charest est le grand perdant.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Afin de rire un peu durant les élections provinciales aller voir ces petites vidéos
http://www.youtube.com/watch?v=0BcnidimzeI
http://www.youtube.com/watch?v=zWCQPv4gfNU
Allez voter c’est important, ne pas voter ne donnera de message à personne

Tym_Machine a dit...

"Mario Dumont s'est montré à la hauteur d'un homme premier ministrable."

Le problème, c'est qu'on est à l'heure de sauver les meubles et le top 10 de l'ADQ et non à l'heure de rivaliser avec le tout puissant Jean Charest futur chef d'un gouvernement majoritaire.

Rub my back, I'll scratch yours. À force de graisser les amis du parti, Jean Charest achète des votes et sa machine électorale pleine comme un boudin est huilé au quart de tour, alors notre hypnotiseur national peut saloper les 100 prochains débats, il peut dormir tranquille sur ses deux oreilles.