dimanche 14 décembre 2008

Angela et les femmes battues, partie 2 : la comptabilité féministe

Suite au court échange avec Angela sur Facebook, j'ai voulu fouiller un peu pour connaître la situation financière de son employeur. Quelques recherches à travers son profil Facebook m'ont permis de découvrir le nom de son employeur. Équipé de Google et du très confidentiel Portail du soutien financier gouvernemental qui n'apparait sur aucun engin de recherche, j'ai décidé de vous montrer un exemple concret de comptabilité féministe.

Puisque je ne soumetterai aucune source concernant les chiffres utilisés et que je ne suis qu'un simple citoyen avec des connaissances limitées en mathématiques, vous êtes libres de juger du degré de démogagogie ou de désinformation que contient les prochains paragraphes! Une personne avertie en vaut deux, dit-on!

1- 6000 femmes et enfants ont utilisé les services de la maison depuis 25 ans. (240 par année)
2- En 2007-2008, 124 femmes et 110 enfants ont été accueillis pour un séjour d'une moyenne de 20 jours.
3- 25 travailleuses et bénévoles.
4- 18 chambres.

Faisons quelques calculs qui ne représenteront pas nécessairement la réalité, et à la limite démagogique, mais qui dénote une tendance générale soulignée dans le dernier rapport du Vérificateur Général du Québec:

Dans une année, il y a 18,25 cycles de 20 jours. À chaque cycle de 20 jours, la maison héberge donc environ 13 personnes. On comprend qu'il y a problablement des périodes plus occupée et d'autres moins. Néanmoins, il y a 25 personnes rémunérées et 18 chambres pour 13 personnes à la fois. J'ai eu vent aussi normalement que les enfants habitent la même chambre que leur mère.

Selon le Portail du soutien financier gouvernemental (bizarrement introuvable par google), cette maison d'hébergement reçoit 568 968.00$ par année. Comme tous les enfants sont accompagnés de leur mère, on peut affirmer que chaque femme vaut 1,88 personne. C'est une moyenne de 4570$ par femme hébergée en 2007-2008. On peut aussi inclure un chèque d'aide sociale qui n'est pas comptabilisé dans le montant. Ces montants n'incluent pas non plus les dons ou les contributions que peuvent faire des Fondations ou Centraide.

D'ailleurs, un des problèmes majeurs des organismes féministes est que leurs adminsitratrices sont tellement occupées à faire des réunions dans des Tables de Concertation pour aller chercher plus d'argent dans nos poces qu'elles oublient d'organiser des levées de fonds comme le font plusieurs fondations qui se retrouvent souvent dans les pages centrales en couleur des journaux locaux.

Je vous laisse avec des extraits du rapport du Vérificateur général déposé le 4 novembre 2008 à l'Assemblée nationale :


3.3 Nos travaux ont mis en lumière plusieurs déficiences, dont les principales sont énumérées ci-dessous :

• Les sommes distribuées en appui à la mission globale sont accordées sur une base continue et elles sont reconduites d’année en année pour la quasi-totalité des organismes, avec une certaine indexation. Le MSSS et les agences vérifiées n’effectuent pas de réévaluation systématique et périodique du montant accordé à chaque organisme en fonction de ses réalités, donc de ses besoins réels et de son offre de services. Seuls quelques organismes qui nécessitent une attention particulière, en raison notamment de problèmes décelés ou de plaintes, peuvent être soumis à une réévaluation. Quant aux ententes de service et aux projets ponctuels, le MSSS et les agences justifient peu les sommes versées et ne précisent pas souvent les services pour lesquels les subventions sont accordées.

• Pour ce qui est du suivi que font le MSSS et les agences vérifiées de l’utilisation des subventions accordées aux organismes communautaires, il est insuffisant. Des lacunes importantes ont été relevées à l’égard tant de la reddition de comptes exigée des organismes communautaires et fournie par ceux-ci que du suivi exercé par les entités attribuant ces subventions.

• En ce qui concerne les organismes communautaires, l’information disponible dans les dossiers analysés ne nous permet pas de conclure qu’ils utilisent le soutien financier accordé par le MSSS et les agences de façon adéquate. Cependant, de façon générale, les neuf organismes visités utilisent les subventions reçues aux fins prévues.

• Le MSSS et les agences ne font pas d’évaluation de programme appliquée aux organismes communautaires. Ils ne s’assurent pas non plus que les organismes subventionnés procèdent à l’évaluation de leurs activités. Ils ne peuvent donc pas juger du degré d’atteinte des objectifs poursuivis.

• Enfin, le MSSS et les agences vérifiées ne disposent que de peu d’informations sur les organismes qu’ils subventionnent. Outre le fait de faciliter le suivi, une meilleure qualité des informations leur permettrait de prendre des décisions plus éclairées au regard de l’attribution du soutien et de procéder à des évaluations.
J'aimerais connaître votre opinion sur ce sujet.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Ouf!

Aucune vérification n'est faite? On peu bien payer des impôts de plus en plus lourds chaque année.

Ne pas faire de vérifications, c'est comme donner une carte de crédit à son adolescent et payer la facture sans jamais vérifier où et ce qu'il dépense.

C'est complètement irresponsable et irrespectueux du contribuable.

Merci pour vos billets, ils me font bien réfléchir!

Patrice