lundi 2 février 2009

Non, je ne suis pas mort!

Je vous rassure, le temps des Fêtes s'est terminé en même temps que tout le monde au début janvier. J'admets que deux semaines complètes loin de la politique, des médias et du patriotisme souverainiste m'ont fait un plus grand bien.

J'ai même mis les pieds à l'Église pour la première fois depuis que je me considère totalement athée au début janvier lors des funérailles d'un oncle qui était atteint du Parkinson. Habituellement, lorsque j'allais à l'Église je me sentais forcé de respecter le décorum strict imposé par tous ces anges, ces saints et les «p'tits Jésus de plâtre» qui me défiguraient. J'avais cette impression d'être dominé par une force invisible beaucoup plus vaste que mon existence devant qui je devais m'incliner à genoux, les doigts croisés et les yeux fermés.

En janvier, l'Église catholique m'a offert le meilleur show d'humour qu'il m'a été adonné de voir dans les dernières années: une chorale qui fausse, un prêtre moralisateur («Il y a des jeunes qui viennent faire baptiser leurs enfants et qui ne savent pas professer leur foi [...] Des livres comme le Code Da Vinci et le Christ Païen qui remettent en cause les saintes écritures contribuent à éloigner les jeunes de l'Église et les parents doivent empêcher cela.»), une petite-cousine enivrée d'encens, des osties qui ont pogné l'humidité, un bébé qui pleure à chaque amen et une madame qui marmonnait dans un micro ouvert. Bref, cette excursion en terre sainte m'a démontré que l'athéisme est devenu inébranlable.

Par contre, la messe et les hommages au micro m'ont fait réfléchir. À l'image des dernières années de mon grand-père atteint de démence (stade précédent l'Alzheimer) où je me suis rendu compte que de rigoler avec les oublis de la vie quotidienne n'était plus vraiment drôle, j'ai vu le désespoir, la tristesse et l'impuissance de ma tante et mes cousin(e)s devant une maladie qui a enlevé à mon oncle toute son autonomie 5 années après avoir commencé à trembler un peu de la mâchoire et à perdre l'équilibre. C'est cliché à dire mais la vie est fragile. Le cancer continue à faire des ravages, les maladies dégénératives gagnent du terrain et nos gouvernements continuent à nous faire du mal en empêchant la privatisation du réseau de santé.

La vie continue...

1 commentaire:

Tym_Machine a dit...

Welcome back Johnny!!!

Mes sincères condoléances pour ton oncle. Ça nous rappelle que beau, riche, fin, gentil, méchant, il n'y a qu'une seule justice pour tous en ce bas monde et cela est de savoir que nous sommes tous et toutes des créatures mortelles et cela peu importe l'évolution de la science.

La spiritualité rattachée à la foi catholique, c'est ce qui importe et je ne crois pas que personne n'aie à se sentir inférieur croyant ou non. Si on va chercher juste cela, c'est amplement suffisant.

Sur ce, un excellent retour, je crois que vous avez encore quelques bonnes années devant vous, on l'espère.