vendredi 12 décembre 2008

L'Office québécois de la langue française au service des francophones oppressés

Qu'est-ce qu'il y a de pire que l'interventionnisme des gouvernements dans la santé, l'éducation, les arts et la culture, les loisirs et les sports, la sécurité civile ou l'emploi et le travail?

Selon un américain du New Hampshire qui a fait sa scolarisation en français (oui oui, il y a des écoles françaises aux États-Unis et des méchants américains qui y envoient leurs enfants), la Loi 101 est pire que tout le reste! Et selon moi, il a bien raison!

En 2008, après avoir scolarisé en français et endoctriné plusieurs générations d'enfants, le Québec est devenu haineux envers les anglophones et tous les prétextes sont bons pour nos bons médias locaux de souligner combien la langue française est en danger à Montréal. Si on en juge par les derniers résultats électoraux, l'élection d'Amir Khadir dans Mercier, en plein Plateau, a de quoi rassurer les plus inquiets!

Ceci étant, voici une petite liste de situations qui a suscité l'attention des inspecteur de l'O-FLQ - et des médias - dans les dernières années:
  • 1996: Une femme menace le propriétaire d'une animalerie de Québec qu'elle pourrait se plaindre à l'O-FLQ parce que Peekaboo, le perroquet qu'elle souhaitait acheter, ne parle pas français.
  • 1999: On demande à la chaîne The Old Navy de renommer ses boutique "La Vieille Rivière." Ce qui n'est jamais arrivé heureusement!
  • 2000: Le propriétaire d'un restaurant indien est averti qu'il contrevient à la Loi à cause de ses sous-verres "Double Diamond", une bière britannique.
  • 2001: Des citoyens démontre leur mécontentement face au nom du nouveau restaurant de Jacques Villeneuve, le «Newtown».
  • 2005: L'O-FLQ annonce qu'il enquêtera sur des plaintes concernant le Parti du maire de Montréal, Gérald Tremblay, qui utilise le mot «Go» sur ses affiches et brochures, comme dans «Go Montreal».
  • 2007: Imperial Oil annonce qu'il conservera le nom «Marché Express» pour les stations d'essence Esso suite aux protestations contre une proposition de changement de nom pour «On the Run», le nom utilisé partout ailleurs en Amérique du Nord.
  • 2007: Environ 50 personnes protestent à l'extérieur d'une succursale de Second Cup suite au retrait des mots «Les cafés» de «Les cafés Second Cup» de quelques succursales de la chaîne.
  • 2007: Des activistes protestent contre les réceptionnistes automatiques du Gouvernement qui offrent le «Press nine for English instructions» avant les instructions en français. Depuis, plusieurs organismes publics ont changé le message pour mettre l'anglais à la fin.
  • 2008: Le populaire bar irlandais McKibbin's reçoit un avertissement de l'O-FLQ à propos des affiches vintage irlandaises qui décorent l'endroit qui ne respectent pas l'article 58 de la Chartre Québécoise de la langue française. Après médiatisation de l'événement, l'O-FLQ n'ordonne le retrait que de trois affiches publicitaires.

4 commentaires:

Tym_Machine a dit...

Excellent travail de recherche ici.

Je me demande comment votre excellent travail peut passer aussi inaperçu de la blogsphère.

C'est vrai que j'ai pas trop à parler avec mon blogue, je suis quasiment meilleur pour commenter ceux des autres.

Jonathan le Goéland a dit...

1) J'ai omis de citer l'article de la CBC dont j'ai librement traduit des passages pour illustrer l'absurdité de l'OQLF.

2) Le succès d'un blogue provient aussi des commentaires qu'on peut faire sur le blogue des autres, ce que je ne prends pas toujours le temps de faire. C'est bien à votre honneur mon cher de mettre de la vie dans la blogues oscurs de la droite libertarienne!

Unknown a dit...

La bigoterie est partout et même au Québec, que cela nous plaise ou non. Ceci dit, Je comprends tout à fait la vigilance de plusieurs lorsque vient le temps de protéger notre langue. Cela ne m'était jamais sauté autant au visage que récemment, lorsque j'ai lu les articles de Pamela Kay dans le National Post. Si vous avez le goût de lire la rhétorique anti Québec, vous serez servi en lisant les propos méprisants et haineux de cette dame à l'endroit de tout ce qui provient du Québec. Je pense que nous devons admettre une chose toute simple. Le fait français en Amérique du Nord représente pour bon nombre de Canadiens ce qu'ils nomment "a nuisance", quelque chose qu'on tente d'ignorer et qu'on écrase lorsque ça agace un peu trop. Ainsi, lorsque vient le temps de commercialiser une marque de commerce au Québec, ces Canadiens croient inutile de même se donner la peine de tenter de trouver une formule qui convienne aux deux cultures. Ce serait pourtant la moindre des choses. C'est le cas pour Old Navy, Second Cup et tout le reste. Par exemple, "Les cafés Second Cup", me semblait très acceptable comme appellation. Oui mais, me direz-vous, ça coûte cher tout ça. Et oui, ça représente des frais et je crois que notre clientèle vaut bien que ces entreprises dépensent des sous pour l'obtenir. Que voulez-vous, nous sommes une minorité et nous devons prendre les moyens nécessaires pour continuer à exister. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera à notre place. En fait, j'aimerais vous dire que je pensais comme vous auparavant, avant de déménager dans l'Outaouais. Mais ici, juste à côté d'Ottawa, la situation précaire des francophones au Canada devient tellement évidente. Si vous prenez le temps de lire les quotidiens anglophones du reste du Canada, je vous garantis que parfois, vous aurez envie de hurler à l'injustice, à la xénophobie et à la bigoterie. Je veux bien croire qu'on ne peut exiger d'un oiseau qu'il parle le français, mais cet exemple me semble tellement loufoque que j'espère que le propriétaire de l'animelarie s'est tordu de rire en entendant cette plainte. Quant aux autres, il s'agit de cas que l'on doit juger individuellement. Chose certaine, vous devriez nuancer quelque peu vos propos et analyser davantage la logique qui guide l'Office de la langue française plutôt que de condamner en bloc tout ce que fait l'organisme.

Tym_Machine a dit...

@Marc,

En passant ce n'est pas Pamela Kay mais bien Barbara Kay.

Et en effet, elle a la rhétorique facile sur le dos de nos nationalistes cependant, elle le fait pour provoquer et pour vendre du journal...

Et nos journaux et nos politiciens pas plus brillant, on embarque dans la valse du crêpage de chignon pour qui, pour quoi?

Tout le monde tire la couverte de son bord pour promouvoir ses propres petits intérêts et le cercle vicieux des attaques verbales et écrites de part et d'autre continue et cela au grand plaisir des médias nationaux qui aiment bien foutre le feu aux poudres juste pour s'amuser un peu et passer le temps.

Et la pompe à merde continue de pomper pour absolument rien. Ça ne fait pas crédible ni sérieux ce genre de conneries de part et d'autres et il me semble qu'il y a plus urgent à régler au lieu de se livrer à des attaques puériles, insignifiantes et sans but aucun.

Quant à moi, je veux faire parti de la solution et non des problèmes et les chiqueux de guénilles, les traiteux de noms de celui qui le dit, celui qui l'est, le niaisage digne d'adolescents attardés, je le laisse à ces gens de mauvaise foi qui ont besoin de cela dans leur vie pour se donner un high comme un crack addict a besoin de fumer son petit carré de crack.

Je ne parle pas de vous évidemment, vos propos semblent très correct mais je parle de ceux (surtout)) et celles qui se livrent à de telles attaques personnelles que ce soit à mon égard ou à l'égard de d'autres blogueurs qui sont de bonne foi et qui désirent trouver des solutions et non se livrer à des attaques personnelles ridicules et infantiles. À ceux et celles là je leur dis, continuez de perdre royalement votre temps, je ne botherai même plus de leur répondre, it's not worth it, ils n'en valent pas la peine.

Je laisse le soin au public et à la majorité silencieuse de juger de leur contribution et de leur quotient intellectuel. Je fais confiance au "gage à marde" des gens, à leur gros bon sens car le gros bon sens et la logique triompheront des émotions revanchardes mal placées et mal digérées.