vendredi 12 décembre 2008

Comment les syndiqués entraînent des fermetures d'entreprise

Imaginez un instant dans un avenir rapproché, des épiceries qui se dotent de la technologie RFID (Identification par radio-fréquences). Vous faites votre épicerie en l'emballant immédiatement dans des sacs écologiques en tissus, vous arrivez à la Caisse, passez votre panier dans un portail et en 3 secondes vous avez le total de votre facture. Avec ce système, les épiceries gagneraient de l'espace en enlevant des caisses pour rajouter des produits, les prises d'inventaires se feraient en temps réel, le vol à l'étalage seraient chose du passé et les prix des denrées pourraient éventuellement baisser. Ce serait tellement HAWT!

Imaginez le moment où cette technologie sera présente partout sauf dans une épicerie de quartier implantée depuis 40 ans qui emploie 40 personnes. Les ventes sont en baisse depuis 2 ans et le siège social songe sérieusement à ne pas renouveller la license d'exploitation de sa franchise. En adoptant cette technologie productive, la compagnie estime qu'elle devra mettre à pied 22 personnes pour afin de conserver sa rentabilité et rester compétitif dans le marché. Toutefois, la convention collective prévoit un nombre minimum de 25 employés et le syndicat refuse toute négociation à ce sujet.

La compagnie tentera d'aller chercher du financement privé et public mais devant la non-rentabilité annoncée du projet, tous les investisseurs refuseront d'embarquer. Le syndicat convoquera les médias locaux et leurs représentants politiques pour faire part de son indignation devant le refus des gouvernements de financer la relance de l'épicerie. L'épicerie du quartier fermera ses portes et 40 personnes se retouveront sans emploi.

La plupart d'entre elles passeront 17 semaines sur l'assurance-emploi et quelques-unes aboutiront sur la solidarité sociale parce qu'elles n'ont pas de scolarité et que la venue de la RFID a saturé l'offre d'emploi dans le commerce au détail. Elles se plaindront que le gouvernement les ont abandonné et se complairont dans des emplois au salaire minimum le reste de leur vie active.

Mise à part le dernier paragraphe, c'est la situation qui s'est produite à l'usine Abitibi-Bowater de Donnaconna qui a fermé ses portes il y a quelques semaines. Les syndiqués ont accusé le gouvernement de les avoir abandonné. Ils n'ont cependant pas mentionné que l'acquisition de la nouvelle machinerie moderne pour relancer l'usine nécessitait des mises à pied en-deça du plancher minimum prévu à la convention collective et qu'ils ont refusé l'offre patronale. Non seulement une 50aine personnes ont perdu leur emploi, l'usine a fermé ses portes et a mis en péril toute l'économie locale qui vivait en grande partie des activités de cette usine. Le gouvernement est maintenant le bouc émissaire pour cette malheureuse situation dont la responsabilité revient principalement au syndicat!

Pourquoi n'en avons-nous pas entendu parler dans les médias traditionnels? Ça, il faudra le demander aux journalistes syndiqués de la télévision et des journaux!

1 commentaire:

Tym_Machine a dit...

Il existe la technologie U-scan qui est présente dans les Loblaws, Superstores et Maxi de Montréal (j'en ai pas vu ailleurs au Québec).

Or cette technologie toute simple qui permet d'auto-scanner ses bidules en coupant dans les dépenes de personnel existe depuis près de 10 ans et dans ma petite ville, aucune entreprise ne l'a encore implanté.

Je soupçonne le syndicat du Maxi de ma ville d'être en dessous du coût. Lui qui s'est battu jusqu'en 2008 pour que le fumoir des employés subsiste au deuxième étage ce qui empeste tout le secteur du surgelé et même au dela alors que ça fait 10 ans que la loi péquiste sur le sujet est passée dans ce genre d'établissement.

vive les syndicats, à bat la technologie...

yeah right!!