mardi 9 décembre 2008

Programmes sociaux déguisés en assurance

Le principe de l'assurance est clair : offrir une protection contre un risque financier préjudiciable, c'est-à-dire qui n'entraîne aucune possibilité de gain comme un décès, une invalidité et la maladie. Dans la gestion du risque, souscrire à de l'assurance pour se prémunir contre un risque s'appelle le transfert de risque. Toutefois, il existe aussi l'évitement, l'acceptation et le contrôle.

Les compagnies d'assurance doivent mettre en place des politiques de tarification en fonction des tables de mortalité et de morbidité prenant compte notamment l'âge et le sexe. Elles déterminent si le risque est assurable ou non et propose alors un prix pour une police d'assurance qui reflète le risque que vous représenter. En achetant cette police d'assurance, le client et la compagnie prennent entente sur les montants des primes annuelles et sur les différentes clauses et avenants qui se retrouveront dans un contrat pour la période de couverture.

La compagnie d'assurance doit ensuite s'assurer d'avoir en sa possession les moyens financiers nécessaires pour couvrir les montants d'indemnisation. Elle doit faire des placements sécuritaires, acquérir des actifs immobiliers et se réassurer si nécessaire afin de se protéger elle et ses clients.

Dans son infini bonté à vouloir prendre soin de tous ses citoyens, les Gouvernement du Québec et du Canada ont fait abstraction de ces principes d'assurance pour offrir... de l'assurance!

L'assurance-maladie est subventionnée à coup de milliards alors qu'une partie de la population y a difficilement accès et que d'autres ne l'utilise pas du tout. Un système universel qui donne l'impression d'une fausse gratuité entraîne l'adoption d'habitudes de vie nocives qui débouchent sur des dépenses en prévention inutiles (voir la récente campagne de publicité). On fait des 75 millions d'américains qui n'ont pas d'assurance-santé un exemple d'injustice des systèmes de santé privés, on ne tient juste pas compte dans ce nombre des jeunes et moins jeunes qui ont choisi de contrôler ou d'éviter les risques.

L'assurance-médicament est gratuite pour les assistés sociaux et les personnes âgées, deux groupes susceptibles de consommer de grandes quantités de médicaments. Tout le poids fiscal de ce programme déficitaire se retrouve entre les mains de la population active. De plus, la RAMQ propose une liste de médicaments autorisés ce qui m'a obligé, il y a 2 ans, à revoir tout le traitement contre l'asthme que j'utilisais depuis plus de 20 ans. Ça m'a pris plusieurs rendez-vous chez le médecin et chez le pneumologue pour rétablir un traitement convenable qui durait.

Le Régime québécois d'assurance parentale est une programme hautement déficitaire permettant aux nouveaux parents de pouvoir vivre les premières semaines et mois de bébé avec celui-ci à la maison. Ce régime d'assurance est financé à part égale par la population active et par les employeurs. Les travailleurs autonomes doivent payer et la part de l'employeur et la part de l'employé. Et tous les québécois doivent aussi payer la part de l'employeur des fonctionnaires! Le gros problème de ce régime est que les parents qui l'utilisent paient la même chose que n'importe quel autre travailleur.

L'assurance automobile a aussi connu des déficits depuis que les surplus ont été volés par les gouvernement successifs dans les années 90. Tous conducteurs paient sa part sur les immatriculations et sur le permis de conduire. En plus d'offrir un service de cul et de nous obliger à payer des frais de 3$ pour payer ses factures, la SAAQ indemnise les criminels responsables de certains accidents mortels. Ces criminels recevront plus de prestations dans leur vie que ce que les familles des victimes auront droit.

L'assurance-emploi est le programme d'indemnisation le plus injuste qui existe. Premièrement parce qu'il offre une sécurité de revenu qui encourage la paresse. Deuxièmement parce qu'il n'indemnise qu'une certaine classe de travailleurs qui ont fait les grosses années du syndicalisme où les grèves violentes ont servies à extorsionner des conditions ultraconfortables à leurs employeurs. Ces mêmes travailleurs dont les jobs ont été sauvées à coups de millions de dollars par les gouvernements. Aujourd'hui, ces travailleurs nombrilistes au chômage méprisent les gouvernements qui n'ont pas voulu faire plus pour sauver leurs jobs! Aujourd'hui, quand la jeune population active se promène de contrat en contrat de courte durée, elle n'est pas autorisée à retirer une maudite cenne des caisses de l'assurance-emploi auxquelles elle a pourtant contribué!

Tous ces programmes socialistes déguisés en fausse-assurance sont à la charge entière des contribuables (52% de la population active paient des impôts!) dont une partie est en mesure d'éviter et de contrôler le risque. Plus on avance dans le temps, moins il y aura de population active pour plus de prestataires! L'économie est une roue qui tourne et plus l'État est présent, plus les conséquences à long terme seront graves.

Est-il si égoïste de penser que la population active puisse éventuellement mettre l'argent de ces généreux programmes dans leurs poches et pouvoir la dépenser comme bon leur semble? La vérité est que plus qu'une population est fiscalement libre, plus elle attire les investissements privés et plus elle augmente les oeuvres philantrophiques et les dons aux organismes communautaires.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Ce billet est très pertinent, mais la majorité des Québécois ne le voient pas ainsi et ne le verront jamais correctement derrière leurs lunettes roses.