mercredi 3 décembre 2008

L'électron libre

En réaction à un article de la semaine dernière dans lequel je disais avoir le goût de vomir à la lecture du titre du blogue «L'électron libre», Louis-Philippe Lafontaine (l'auteur du blogue) me demandait de justifier mes propos à ce sujet. Tout d'abord, pour lire à l'occasion ce que Louis écrit depuis longtemps, je respecte ses positions même si je ne les partage pas. J'admire les gens qui assument leurs propos et qui ne s'en tiennent pas qu'à un discours idéologique, comme c'est le cas pour Un blogue bleu Québec. C'est probablement de cette façon que Louis se considère «libre».

La raison principale est que j'ai rarement vu un titre de blogue qui était aussi déconnecté de son contenu. Je ne sais pas si Louis a fait des recherches pour comprendre vraiment le sens d'électron libre. Si oui, il devra me donner ses références parce que je ne vois pas comment il aurait pu s'identifier à un électron libre!

Les électrons vivent en couches dans un nuage autour du noyau de l'atome. Plus l'électron est loin du noyau, moins il est soumis à l'attraction du dit noyau. Lorsqu'il y a un autre atome, tout près, dont le noyau est plus attirant que le noyau autour duquel tourne l'électron, ce dernier quitter son atome pour rejoindre l'autre. Donc, il n'y a rien de moins libre qu'un électron libre parce qu'il sera toujours soumis à l'influence de ce qui l'entoure. Lorsqu'il est soumis à un courant électrique, il devient un électron conducteur qui suit une trajectoire définie. L'électron libre est donc infiniment petit, négatif, opportuniste et vulnérable au déterminisme.

Si Louis commet la faute élémentaire d'ignorer le sens propre de l'expression qu'il utilise comme titre de blogue et nom de domaine, ce pourrait-il qu'il parle à travers son chapeau sur d'autres sujets? Bien sûr que oui! Et j'imagine que lui-même n'a jamais pensé le contraire.

Je sais cependant que Louis utilise son titre de blogue au sens figuré. Il veut démontrer que ses opinions sortent du lot et qu'elles peuvent être différentes du discours progressiste habituel de la clique du Plateau. Il propose une approche un peu plus pragmatique et réfléchie, ce que j'étais porté à faire à une époque pas si lointaine. À force d'adresser les sujets sociaux et leurs solutions de façon individuelle, j'en suis venu à constater un grand manque de cohérence entre mes interventions ce que je constate aussi sur le blogue de Louis.

J'ai pris le recul qui s'imposait pour m'apercevoir que personne ne peut se targuer d'être libre tant qu'on permet à d'autres humains qui sont aussi mortels que nous de nous dicter les comportements civils à adopter et de décider sur le coin d'une table de prendre des revenus honnêtement gagnés pour les dépenser à outrance dans des programmes avec lesquels je ne suis pas d'accord. Personne ne peut prétendre être libre parce que la seule liberté que nous avons à nous offrir c'est celle de pouvoir faire ce qui n'est pas défendu par la Loi.

En ce sens, le titre du blogue de Louis-Philippe Lafontaine me fait vomir!

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Donc si je comprends bien, parce que j'utilise une expression dont tu n'aimes pas le sens, cela te donne le « goût de vomir ».

Ta vie de tous les jours ne doit pas être rose-rose.

En passant, ça me fait bien rire cette expression de la « clique du Plateau ». De un, parce que je n'y habite pas. Et de deux, parce que ça en dit plus long sur celui qui l'utilise que sur le quartier de plus de 100 000 personnes (où la diversité des opinions et des modes de vie est maître) que cette personne espérait dénoncer.

C'est bien beau de vouloir lancer des pavés dans la mare en insultant un peu n'importe qui à tort et à travers, mais on brûle rapidement sa crédibilité de cette façon.

En passant, « Jonathan le Goéland » incite à se libérer des barrières qui nous oppriment. Dans ton cas, tu semblent beaucoup les apprécier et tu sembles porter fièrement tes oeillères.

Jonathan le Goéland a dit...

Si mon article t'a insulté, je m'en excuse puisque ce n'était pas le but.

Je voulais démontrer que le titre de ton blogue était incohérent avec le discours que tu y tiens incluant même les articles de tes amis de UHEC.